Marques
Marques, technologie, expérimentations
J'observe le démarrage de nombreux projets, qui peut être deviendront des entreprises.
Et je suis surpris de voir l'accent mis sur "la techno, la techno, et encore la techno". Ce n'est pas que je n'aime pas la techno, au contraire, j'en ai même créé quelques unes. Mais fonder un projet uniquement sur la technologie est, sauf exception, une erreur.
Parce que de nos jours la vraie "killer-techno" est rare. Le plus souvent, en ce qui concerne les moyens techno supposés nécessaires à la réussite du projet, il faut seulement combiner des techno existantes, mettre de la colle entre les techno. L'important, dans la tactique, est de se concentrer sur les besoins des utilisateurs. En général, la techno suit. Et l'important, dans la stratégie, pourrait être de travailler sur la marque.
Un exemple, à propos des nombreuses idées surgies suite au développement du très haut débit. Soit une supposée killer-app devant faire des merveilles en télévision. Quoi de mieux qu'une techno, condensée dans un boîtier propriétaire, dotée pour faire bien de brevets pour-faire-peur. C'est le chemin classique : une techno, protégée, on va voir ce qu'on va voir. Sauf que. Sauf que très haut débits = serveurs. Et que des serveurs costauds peuvent tout faire. Du streaming, de l'applicatif, etc. Côté serveur, en fait de techno, c'est du soft. Et le software, il y en a des brouettées disponibles ou adaptables. Alors, le projet, du software ? Hum. Des compétences en soft ne sont pas inutiles. Mais que vend on ? Une "boîte noire" logicielle ? Du service (intégration, adaptation) ? Ne vaudrait il pas mieux, puisque l'on s'adresse à des diffuseurs de contenus qui vont pousser des émissions vers des consommateurs de contenus, ne vaudrait il pas mieux se positionner en fabricant de contenus ? (contenus au sens général, ce peut être des services). Aha, du contenu. Comme les sociétés de production, par ex. celles bien connues possédées animateurs. Autrement dit, des marques (des marques symbolisées, portées par des personnes, mais des marques). La stratégie serait alors celle de la construction et de l'exploitation d'une marque. La techno existe toujours, mais à sa place : soutenir une marque. Les investissements ne sont pas moindres que dans une stratégie "tout techno", mais ils permettent une différenciation de la marque (plus de valeur, etc.), une plus grande pérennité (les marques peuvent être plus durables que les technos), une meilleure adhésion des consommateurs, des réseaux commerciaux et de l'opinion.
Expérimentations commerciales
Lancer un produit, un service, c'est très coûteux. Et cela implique des risques, dont :
- donner l'éveil à la concurrence
- ternir une marque, si le produit est mal reçu
Pourquoi ne pas avoir des marques-alibis, permettant de tester "discrètement" un marché ? Soit donc la société Admirable-A-Tous-Points-De-Vue. Son objet est de tester, pour le compte d'autrui, la commercialisation de produits, services et marques. AATPDV peut, par exemple, lancer la commercialisation de Artificial Intelligence Schpountz (AIS), un logiciel d'intelligence artificielle pour mainframes capable de trouver un slogan par jour, et efficace s'il vous plaît, pour motiver les milliers d'employés d'une entreprise. Le lancement réussit ? Le client d'AATPDV récupère son produit, effectue si nécessaire un changement de nom de marque, dispose de prospects chauds et de clients solvables, bénéficie de la bonne opinion des média spécialisés. Le lancement rate ? Le client anonyme d'AATPDV a eu un léger surcoût (les honoraires d'AATPDV) par rapport aux dépenses effectuées. Mais ce client anonyme a préservé sa marque, sa réputation. Et AATPDV lance avec fracas "son" nouveau produit de la semaine : une boîte de petits pois cubiques dont le couvercle sert de fourchette ad hoc. Les médias sont ravis, les conf' de presse de lancement d'AATPDV sont amusantes, variées, parfois fracassantes. Et les média jasent sur "qui" est le dernier client d'AATPDV, et "qui et quoi" pourrait être le nouveau produit ou service lancé.
Mots clefs et tags : expérimenter marques
Fix
le 10.12.04 à 14:11
dans Marketing
- Lu 4193 fois
-
- Commenter -
Discussions actives
A propos
L'auteur
Ecoutez ce blog
Droits
Recherche d'articles
Archives par mois
- Octobre 2005 : 1 article
- Septembre 2005 : 2 articles
- Août 2005 : 1 article
- Juin 2005 : 4 articles
- Mai 2005 : 2 articles
- Avril 2005 : 2 articles
- Mars 2005 : 13 articles
- Février 2005 : 8 articles
- Janvier 2005 : 7 articles
- Décembre 2004 : 8 articles
- Octobre 2004 : 1 article
Commentaires
Lien croisé
L'ouvre-boîte - Folksonomy : "rée du club, sans bien sûr aucun engagement de sa part. Ou inviter un représentant (ouvert et sympa) d'un big business salariant ou ayant salarié certains membres du Club. Ah autre chose : l'astroturfing est une nécessité du business. Si au sein du CLub nous montions notre propre "société d'expérimentation pour le compte de" (faux-nez officiel), comme indiqué ici (deuxième partie du billet : expérimentation commerciale) ?"
Anonyme - 14.02.05 à 14:58 - # - Répondre -
Lien croisé
BlogMarks.net : Last public marks with tag marque : "Stratégies de marque. Expérimentations.Construire expansion et protection de l'entreprise sur la technologie, ou sur la marque. Disponibilité "ubiquitaire" de la rechnologie. La marque est plus pérenne. Expérimentations de produits services avec des "marques de paille" (ou "proxy").by Xavier <"
Anonyme - 27.03.05 à 18:10 - # - Répondre -